La FFMC et la liberté de manifester en danger !

Chronologie d’une atteinte aux droits des motards

Le 7 mai 2022 : La FFMC PPC en audition

Après la dispersion de la manifestation du samedi 7 mai « Tous concernés par les ZFE », la responsable du service d’ordre de la FFMC PPC et le coordinateur de l’antenne PPC ont été sommés de suivre les policiers pour une comparution au Commissariat, la Préfecture reprochant à la FFMC PPC une « entrave à la circulation »

A l’issue de la manifestation du samedi 7 mai, 2 membres du bureau de l’antenne FFMC PPC, dont le coordinateur, ont été escortés par la Brigade de Répression de l’Action Violente motorisée (BRAV) jusqu’au commissariat du 13ème arrondissement de Paris afin d’être entendus par la police. L’objet de l’interpellation concerne un arrêt sur le périphérique, dans le cadre du parcours déposé et approuvé, afin de rassembler le cortège des motards.

En fin d’audition, les poursuites ont finalement été classées sans suite, le procureur considérant que l’infraction était insuffisamment caractérisée.

L’antenne PPC dénonce le ridicule de cette situation et, surtout, cette nouvelle tentative de la Préfecture de faire pression sur le droit de manifester des motards, à l’issue d’une manifestation qui, à nouveau, s’est déroulée sans aucun aléa.

La précédente tentative ne datait pas plus tard que de mardi dernier, où à 72 heures de la manifestation, la Préfecture refusait pas moins que le point de départ, le point d’arrivée et le parcours de cette manifestation, alors que ceux-ci avaient été déposés 3 semaines plus tôt !

Le 9 mai 2022 : 2ème convocation de PPC

Ce lundi 9 mai au matin, la FFMC PPC est à nouveau convoquée et accompagné par son avocat, pour, à notre tour déposer les recours et les plaintes en conséquence.

L’antenne de la FFMC PPC dans son ensemble est déterminée à frapper fort, à médiatiser les faits et à le faire systématiquement à chaque tentative d’intimidation venant de la préfecture ou de qui que ce soit d’autre et ce, quel qu’en soit le tarif, car la liberté des motards et celle de tous, n’a pas de prix.
Nous devons faire comprendre aux pouvoirs publics que la FFMC n’est pas la petite association du coin de la rue qu’on peut soumettre à volonté et avec laquelle on peut jouer sans retour de bâton.

La FFMC PPC et son avocat ont signifié leur volonté de déposer une plainte aux motifs des articles du Code Pénal :

  • article 434 -1 pour délit d’entrave au droit de manifester, et

  • article 432-4 pour atteinte par une personne dépositaire de l’autorité publique à la liberté individuelle de manifester.

Les dérapages de la préfecture de Paris sont de plus en fréquents et cette gangrène sécuritaire risque de se répandre dans d’autres départements si nous laissons faire.

Nous l’avons vu, certains fonctionnaires de police eux-mêmes et notamment les motards sont gênés par cette situation et avouent à demi-mots qu’ils doivent obéir à des ordres qu’ils ne comprennent pas toujours.


La préfecture applique une politique de répression disproportionnée et il est impératif de lui rappeler qu’elle est au service des citoyens et non le contraire.

Le 10 mai 2022 : Bras de fer

Surprenant rétropédalage des autorités qui viennent d’informer la FFMC-PPC que finalement, le classement « sans suite » ne tient plus et que ses représentants devront finalement se présenter devant le procureur.

Les faits retenus par la préfecture :

  • les motards circulaient sur toutes les voies du périphérique

  • et marquaient quelques arrêts pour resserrer le cortège.

Ce délit décrit par l’article L 412-1 du Code de la Route prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à : 2 ans de prison, 4500€ d’amende, 3 ans de suspension de permis, retrait de 6 points sur le permis et immobilisation avec mise en fourrière des véhicules en cause.

La FFMC-PPC et son avocat ont contesté ces motifs pour raison de sécurité:

  • le cortège devant rester groupé pour ne pas que des voitures s’y intègrent

  • et suite à un accident où un véhicule avait accroché des motards lors d’une manifestation antérieure, il est avéré que la cohabitation d’un cortège de 2 roues motorisés progressant à 20km/h sur 2 voies et doublé par des voitures circulant à 70km/h sur les deux autres voies très proches est beaucoup trop dangereux.

On peut très clairement constater la « pression » juridique exercée contre la FFMC et plus généralement contre la liberté de manifester. Bien évidemment, la FFMC ne se laissera pas intimider et est plus que jamais déterminée dans sa démarche citoyenne à défendre ses droits et ceux des motards.

Si vous désirez dénoncer ces dérapages au niveau local ou national, n’hésitez pas à utiliser et relayer les informations qui sont actuellement sur notre site et notre page Facebook.
Nous vous tenons au courant de la suite des évènements.

Motardement.
Jean-Marc BELOTTI
Coordinateur FFMC PPC

FFMC 77