Rapport ADEME 2023 - Enfin une méthodologie juste !

ADEME - Quel rapports avec les 2-Roues ?

L'ADEME, l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie, joue un rôle essentiel dans la promotion de modes de transport durables, y compris les deux-roues motorisés.

L'agence mène des initiatives visant à améliorer l'efficacité énergétique des véhicules à deux roues, à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à encourager l'adoption de technologies plus propres.

L'ADEME joue un rôle actif dans la sensibilisation des utilisateurs de deux-roues motorisés aux bonnes pratiques environnementales et à la sécurité routière.

2023 - Enfin une méthodologie ancrée dans la réalité !

Un point positif de cette étude , c'est justement sa méthodologie qui avait été définie en concertation avec la FFMC.

Elle se base sur un parcours "type" Grande Métropole > Banlieue.

Une méthodologie réaliste lors d'une étude de la pollution des motos est primordiale pour plusieurs raisons essentielles :

Les motos sont utilisées dans une grande variété de conditions de conduite.

Lors d’un trajet urbain par exemple, une moto pourra se faufiler entre la circulation, et grandement réduire le temps du trajet, et donc ses émissions.

Une méthodologie juste doit prendre en compte cette diversité pour évaluer avec précision l'impact environnemental des motos.

En négligeant des conditions de conduite spécifiques, l'étude va surestimer les émissions de polluants (Etude TRUE 2018 par exemple…).

Les motos modernes sont aussi équipées de technologies visant à réduire les émissions, telles que les systèmes de contrôle des émissions et les normes d'émissions plus strictes.

La méthodologie doit prendre en compte ces avancées technologiques et la réalité du parc moto roulant pour évaluer précisément les émissions réelles.

Les résultats d'une étude sur la pollution des motos peuvent influencer la réglementation et les normes d'émissions.

La FFMC souligne qu’une méthodologie réaliste est nécessaire pour informer de manière appropriée les décideurs politiques et les organismes de réglementation, afin qu'ils puissent élaborer des normes basées sur des données solides et représentatives.

Nos montures polluent de moins en moins!

Les inspections périodiques des automobiles permettent de contrôler un nombre limité de polluants.

C’est indispensable étant donné le volume total des émissions polluantes du secteur automobile qui ne peut être ignoré.

En revanche la pollution émanant du secteur des deux roues à moteur est ultra minoritaire comparé au seul secteur des transports.

Les 2RM présentent au contraire de nombreux avantages comparés aux autres modes de transport terrestre, notamment pour ce qui concerne le changement climatique, avec des émissions de gaz à effet de serre et une consommation d’essence inférieures de moitié.

Cela ne veut pas dire qu’il faille se désintéresser de la question, et la FFMC a d’ailleurs contribué de manière constructive à l’élaboration et à la mise en œuvre des normes européennes de dépollution des motos.

Les motos viennent ainsi de subir en 10 ans 3 mises à jour successives des normes européennes de pollution.

Les constructeurs ont réalisé des progrès considérables puisque dans l’intervalle de temps, les émissions de monoxyde de carbone ont été divisées par 12 depuis les années 2000, grace aux technologies de dépollution (catalyseurs, injection directe,…)

Ces progrès se sont accompagnés d’un renforcement accru des conditions de test d’homologation afin de refléter l’usage réel des véhicules.

Contrôle Technique , l’ADME émet des réserves

"Concernant le contrôle technique dont un décret et un projet d’arrêté sont actuellement en phase de consultation publique, il sera intéressant de quantifier l’impact de sa mise en place sur les impacts environnementaux du 2 roues motorisés. À noter également que des non-conformités (silencieux d’échappement non homologués notamment, représentés par les courbes rouges des graphes ci-dessous) peuvent être dissimulés au contrôle par la relative simplicité et rapidité de permutation avec l’échappement d’origine.

Enfin, certains impacts ne peuvent être adressés par le contrôle technique : les émissions sonores de 2/3RM conformes peuvent devenir gênantes par le simple fait d’un style de conduite agressif [...]. Ce facteur comportemental important n’est pas impacté par la mise en place du contrôle technique."

Concernant le bruit, c’est une vraie question dont la FFMC se préoccupe depuis sa création.

Nous rappelons que notre page nationale http://bruit.ffmc.fr/ présente notamment notre dernière campagne de communication à ce sujet et nous espérons changer les comportements petit à petit.

Est-ce à dire que le contrôle technique permettrait de résoudre ce problème ? Hélas non.

D’une part le bruit n’est pas mesuré lors du contrôle technique voiture et ne le serait pas plus pour un éventuel contrôle technique moto, comme nous l’ont confirmé les réseaux de contrôle technique.

D’autre part, si il est exact que les motards aiment souvent personnaliser, modifier, améliorer ou relooker leur véhicule. La grande accessibilité mécanique des principaux organes y incite, la passion de la mécanique également.

Aussi les échappements de fabricants tiers sont monnaie courante, et souvent pointés du doigt pour les émissions sonores.

Il serait donc naïf de ne pas considérer cette accessibilité, qui permet en quelques minutes et avec peu d’outils de remettre un échappement d’origine, pour la visite du contrôle technique.

Enfin, nos discussions avec les centres de contrôle confirment qu’ils sont incapables de différencier un échappement proposé en accessoire catalogue constructeur (donc autorisé par la loi française) d’un échappement similaire vendu en direct par le fabricant directement (autorisé par l’UE, zone grise en France).

Ce rapport aborde bien d’autres points, et nous vous invitons à la consulter ICI.

Motardement votre,

Le Bureau FFMC77

FFMC 77